mon grand père et la catastrophe de Marcinelle
par Nico le, 29/04/2007Il se nommait Emmanuel Bertieaux. Il était directeur du poste central de secours de Lens. La ville a donné son nom à une rue, près de ce poste de secours ou, du moins, de ce qu'il en reste.
Comme le disait la revue "Notre mine", mon grand père était un homme de fer et un coeur d'or.
Lors de la catastrophe de Marcinelle, catastrophe qui fit 278 morts, après avoir refusé l'aide des Américains, des Allemands et des Russes, c'est lui qu'appelèrent les dirigeants des charbonnages de Belgique.
Grand père était ingénieur des mines mais avant tout, c'était un mineur, un homme.
La catastrophe de Marcinelle le 8 aout 1956; qui fut la plus importante dans l'histoire des charbonnages belges causa la mort de 262 mineurs et non pas 278 comme avancé par Nico.
Parmi ces 262 victimes, environ la moitié était des travailleurs italiens.
Les charbonnages belges n'ont pas demandé l'aide des russes, allemands ou américains car il y avait assez de sauveteurs en Belgique et dans le Nord Pas de Calais.
J'ai voulu en savoir plus sur cette catastrophe et je me suis dirigé sur le net:
Le 8 août 1956, la plus grande catastrophe minière que la Belgique ait connue se produit dans la mine du Bois du Cazier, à Marcinelle (près de Charleroi). Elle fait 262 victimes, de douze nationalités différentes, dont plus de la moitié sont des italiens. Cinquante ans plus tard, les causes du drame - les mauvaises conditions de travail et le manque de sécurité - sont toujours d'actualité... même si la grande presse n'en parle guére.
Rappel des faits
Le 8 août, à 8h10 du matin, 274 mineurs viennent de se mettre au travail, lorsqu'un ouvrier-encageur qui travaille dans la mine, commande la remontée de wagonnets de charbon vers la surface. Un des chariots, mal engagé, dépasse de la cage métallique qui le hisse et accroche, lors de sa remontée, une poutrelle. Celle-ci sectionne deux câbles électriques à haute tension, une conduite d'huile sous pression et un tuyau d'air comprimé. Les boiseries s'enflamment aussitôt. Attisé par l'action d'un ventilateur l'incendie se propage, répandant des gaz carboniques mortels dans les galeries où travaillent les mineurs, à une profondeur de plus de 900 mètres. C'est ainsi que ce qui aurait pu être un simple incident technique s'est transformé en véritable catastrophe.
L'épais nuage de fumée noire qui sort du puits alerte rapidement le personnel de surface ainsi que les proches des mineurs qui viennent s'accrocher aux grilles du puits afin d'obtenir des nouvelles de leur parent prisonnier du brasier. Malgré le travail acharné et de longue haleine (pendant 2 semaines) des équipes de secours, seuls 6 mineurs - remontés quelques minutes après le drame - sortiront vivants de la mine. les 262 autres mineurs périront, asphyxiés par le monoxyde de carbone.
Lien : 1sp-mas.be/marxismeorg/2006/marcinelles.html