le bois, destination fond et retour à la source
par kiki le, 24/08/2007Les pins qu'on abat
Le premier soin du mineur, quand il a creusé une portion de galerie ou quand il a abattu un certain volume de charbon, est d'assurer la sécurité des lieux en étayant les terrains de façon à tenir ouverte une section libre permettant le passage des hommes, de l'air et du matériel, et à empêcher les chutes éventuelles de blocs qui peuvent se détacher à l'intérieur de ces excavations.
Dans la mine, cette opération de souténement est généralement appelée le " Boisage". Pourquoi ? Tout simplement parce que, pendant très longtemps, le bois a été le matériau, sinon unique, du moins le plus utilisé pour effectuer ce genre de travail.
EN 1970 : 266 000 M3...
Certes, à l'heure actuelle, et dans certains secteurs surtout, l'emploi du fer dans le souténement, qu'il s'agisse de cadres métalliques dans les bowettes et les voies, ou d'étançons avec tous leurs accessoires dans les tailles, a pris une ampleur considérable. Il n'empêche pourtant que les services du Fond des Houillères du Bassin du Nord - Pas-de-Calais ont encore consommé, au cours de l'année 1970, 168 000 m3 d'autres bois ( billons, traversines et bois de quadrillage entre autres).
Ces bois ronds, que les hommes du fond appellent, suivant leurs caractéristriques ( longueur et diamètre) ou leur utilisation : bille, bois de fond ou de voie, chandelle, chapeau, chassis, cougnet, semelle, tintiat... ou autres, que sont-ils, d'où viennent-ils, comment sont-ils traités ?
En fait, dans " l'histoire d'un bois de mine", il y a trois étapes importantes, que notre reportage photographique illustre bien. Ces trois étapes peuvent d'ailleurs se résumer en trois mots : la forêt, le parc à bois, le fond.
Relais Oct 1971 n° 31.
A suivre.