les dernières briquettes de Somain .
par kiki le, 23/01/2008LES DERNIERES BRIQUETTES
( Relais – avril 1973 )
La machine à vapeur a marqué le début de l’industrialisation.
L’électricité lui succède, apportant de profondes modifications. La SNCF, par exemple, a électrifié son réseau, faisant perdre aux houillères son plus gros consommateur de briquettes.
Cette transformation a fini par entraîner l’arrêt de leur fabrication aux usines de Somain, la dernière du bassin à les confectionner encore.
Désormais, les houillères fabriqueront moins d’agglomérés industriels mais plus d’électricité.
C’est en 1902 que la compagnie des Mines d’Aniche racheta à M.Dehaynin ses deux presses à briquettes, autour desquelles allaient se constituer les usines de Somain, que l’on appelait « la briquette »
Cette briquette présentait de multiples avantages ; son poids : 10 kgs, sa forme : parallélépipédique qui facilitait sa manipulation, son rangement et sa compatibilité.
Elle avait également un très bon pouvoir calorifique et une teneur en cendres allant de 3 à 10 % selon ses utilisateurs. Parmi ces derniers, il y avait la SCNF, mais aussi la Marine de guerre, la Marine marchande, les industries nécessitant l’utilisation de la vapeur, même des artisans tels que boulangers ou … distillateurs de cognac !
Aux meilleurs temps, les usines de Somain produisaient 400 000 tonnes de briquettes par an. Ces briquettes « Aniche BS » (BS signifiant briquette Somain) ont parcouru le monde. Si vous en retrouvez , gardez-les, elles ont une grande valeur. Il en reste au fond des mers !
Photo 1 et 2: La briquette Aniche BS, je suis en possession d'une de ces briquettes comme vous pouvez le voir sur la photo que je vous joins.
Photo 3 : Une presse à briquette aux usines de Somain.
( 3 photos)