les chevaux du fond, respectés des mineurs
par PAILLART André le, 22/10/2008Au début du XX ème siècle les 7 mines de Bruay employaient 150 chevaux au fond et une trentaine au jour.
Après une activité houillère représentant en moyenne 10 ans de service, ils terminaient bien souvent leur carrière à l'abattoir, ou pour les plus chanceux dans une ferme.
la fosse N°1 de Bruay était la plus proche des abattoirs situés à 200 m de là, prés de l'actuelle clinique, dans la cité des provinces.
Les chevaux morts y étaient achetés 20 francs à l'époque.
La compagnie des mines cédaient les autres chevaux devenus trop vieux et poussifs aux agriculteurs de la région parfois pour des sommes très respectables.
Habitués à tracter de fortes charges, ils étaient utilisés aux travaux de labours des champs ou à tirer des charrettes jusqu'à la fin de leurs jours.
Les chevaux au fond disparurent juste à la fin de la seconde guerre mondiale avec l'arrivée des moyens de manutention mécanisés tels les locotracteurs.
Certaines mines du bassin les utilisèrent encore un peu plus tard.
En photo: Un des derniers chevaux utilisés au fond, le grand-père de mon ami, Laurent Duvivier, figure sur ce magnifique cliché saisi pour la postérité par Léon Ringot, illustre photographe minier Bruaysien.
Vous constaterez que le cheval porte une protection sur la tête, une sorte de casquette en cuir épais, afin de lui éviter d'éventuelles blessures dues aux heurts avec les arceaux de consolidation des galeries, et ce, au même titre que les mineurs portant une barrette de sécurité.
( 1 photos)