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Bruay dans la nuit du 3 ou 4 janvier 1925
par loumarcel le, 15/06/2011  

Dans la nuit du 3 au 4 janvier 1925...

(Article paru dans la Voix du Nord en 1990)

Une brèche dans la digue provoque une terrible inondation du « Village »

La nuit du 3 au 4 janvier 1925 : les plus anciens Bruaysiens s'en souviennent parfaitement. Elle est restée gravée dans leur mémoire. En cet hiver 1925, à l'aube d'une nouvelle année, des pluies diluviennes s'étaient abattues sur toute la région pendant plusieurs jours.

A Bruay, rue Chamer (rue C. Beugnet aujourd'hui) les eaux remontaient par les égouts et se répandaient dans le quartier.

Mais c'est dans la nuit que le drame a éclaté. Sous la pression des eaux de la Lawe, une brèche de 9,40 mètres s'est ouverte dans la digue située entre entre les rues Cail et Beugnet, laissant un véritable torrent envahir toutes les rues avoisinantes.


Un couloir de 900 mètres
Au matin, les Bruaysiens purent mesurer l'étendue des dégâts. Les eaux recouvraient un couloir de 900m de long entre les rues Bonet et Léopold (rue Dourlens aujourd'hui) sur une largeur variant entre 150 et 200 mètres.

Propriétaire des berges, la compagnie des mines intervint rapidement pour colmater la brèche avec ciment, sable, terre grasse, fascines d'osier...

Les travaux menés à grande vitesse - il n'y avait pas de temps à perdre devant l'éventualité d'une nouvelle crue – allaient permettre de rejeter directement les eaux dans la Lawe.
Il n'empèche, près de 300 familles avaient été touchées. Les dégâts étaient considérables, tant chez les particuliers que dans les bâtiments communaux.


Un témoignage de l'époque
Voici comment un journaliste du grand hebdomadaire illustré, publication régionale, avait vécu ces événements et les avait relatés à ses lecteurs :

« Dans la nuit de samedi à dimanche (3 et 4 janvier), vers une heure du matin, le tocsin retentissait tout à coup à Bruay-en-Artois. Une digue de la Lawe s'était rompue sous la pression des eaux et toute la partie basse de la ville, communément appelé « Le Village » venait d'être immergée.
Toutes les habitations des rues Marmottan, du Château, du Marché, d'Amon et de la place Marmottan étaient envahies par les eaux. »

Les habitants, réveillés par les clairons et par le tocsin, n'eurent que le temps de s'enfuir, abandonnant tout leur mobilier. En moins de deux heures, à certains endroits, les rez de chaussée étaient submergés et les habitants se trouvaient prisonniers à l'étage. Certaines maisons basses et des baraquements ne montraient plus que leur toit.

Inutile de décrire les scènes qui se produisirent, on devine qu'il y en a eu de pénibles. De nombreux ouvriers perdaient leur petit avoir, des commerçants voyaient disparaître de grosses quantités de marchandises »



Un spectacle de désolation
« Le spectacle, dimanche matin était lamentable. Dans les maisons de la place Marmottan, les eaux atteignaient une hauteur de trois mètres. L'inondation s'étendait sur près d'un kilomètre et sur 150m de largeur. On ne comptait pas moins de 350 maisons atteintes.

Des centaines de sinistrés se trouvaient sans abri. Nombreuses étaient les familles qui s'étaient réfugiées à l'étage de leur demeure. Mais il a fallu les aller chercher en barque ou les ravitailler. Beaucoup de sinistrés avaient refusé d'évacuer.
Les bachots (petites barques) furent mis à leur disposition pour amener des vivres et, chose curieuse le soir on constatait que la lumière électrique fonctionnait encore aux étages des maisons atteintes ».



Les secours
« Les sapeurs du génie d'Arras furent dirigés en toute hâte sur les lieux et le secours furent rapidement organisés par M. Stirn, sous préfet de Béthune et par l'administration municipale de Bruay.

D'autre part, une équipe de douze sapeurs avait été envoyée, dés les premières heures de la journée, sur les bords de la Lawe avec mission de réparer la rupture de la digue. Le travail fut achevé vers 17h et des précautions avaient été prises pour éviter un nouveau sinistre.

Enfin, la Compagnie des Mines, sous la direction de M. Sohn, mis quatre pompes élévatoires en action afin d'épuiser la nappe d'eau. Cependant ce travail délicat ne pourra être effectué avant quinze jours.

On conçoit l'importance des dégâts si l'on songe que le quartier ainsi submergé est le plus commerçant de la laborieuse cité. »




Ainsi furent relatés, en leur temps, les terribles inondations de janvier 1925.
Des photos, que nous avons reproduites, illustraient le récit.


Les causes révélées par une expertise
Il va sans dire que la ville mais aussi les particuliers avaient subi d'importants dégâts.
C'est un expert, M. Gobert de Montreuil-sur-Mer qui allait en révéler les causes après une minutieuse enquête de plusieurs semaines.

A proximité de la brèche se trouvait un bras de décharge de la rivière dont les eaux étaient relevées par une pompe d'épuisement. Or le mur barrage de ce bras s'appuyait sur la digue, là où précisément elle fut endommagée.

« Bien que sa résistance statistique et sa consistance étaient suffisantes, la jonstion de la digue et du barrage peut avoir été lentement minée par le remous du déversoir et ceux de l'eau rejetée par la pompe d'épuisement, déclarait l'expert.
Ces deux causes de désagrégation ont très probablement agi pour affaiblir cette parte de la digue ».


La Compagnie des Mines ne voulut pas reconnaître cette expertise. Mais quelques mois plus tard, la ville ayant intenté une action en justice, elle dut indemniser les victimes.

Le vœu de la municipalité de combler la partie basse de Bruay ne fut jamais accepté. Mais les travaux effectués par la suite par la Compagnie des Mines puis les Houillères évitèrent la répétition d'un pareil sinistre.


  ( 4 photos)  


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