pélerinage en Artois, les canadiens partie3
par bourdonb le, 30/10/2005L'Allemagne a envahi la Belgique, la France. Français et Anglais luttent côte à côte contre cette invasion. Les Canadiens, affectivement rattachés à leur mère patrie, se sen¬tent concernés par la guerre qui vient de se déclencher.
Des affiches appellent à l'engagement. Le 24 septembre 1914, plus de 30000 volontaires canadiens s'embarquent pour l'Europe; la majorité sont des descendants de colons français. D'août 1914 à juin 1916, 400000 personnes se présentent dans les différents centres de recrutement pour servir outre-mer.
Destination des volontaires : l'Angleterre d'abord, pour une période d'entraînement. Puis, le 23 décembre 1914, débarquement en France des premiers effectifs. 1er mars 1915 en position dans les tranchées. En avril, les Canadiens participent à la bataille d'Ypres où ils subissent la première attaque des Allemands par gaz asphyxiants ...
Une seconde division canadienne est formée. Dans cette division, le 22ème bataillon ne comprend que des Canadiens français recrutés dans la province de Québec. Leur devise? «Je me souviens» ...
A l'actif des soldats canadiens, plusieurs affaires glorieuses dont celles de Festubert (mai 1915), Givenchy (juin). En août 1916, ils sont sur le front de la Somme. En 1917, ils relèvent des troupes en Artois, prenant position sur le plateau de Lorette et dans les villages avoisinants : Calonne, Angres, Souchez, Neuville Saint-Vaast, Ecurie.
Leur effectif : quatre divisions, face à une crête que les Français n'ont pas réussi à enlever lors des offensives de 1915: la crête de Vimy. Une crête qui s'étend de Souchez à Thélus en un long glacis découvert avec abris blindés construits par les Allemands ; mais qui, sur la face Nord-est, forme une sorte de falaise d'où l'on domine la vaste plaine de Lens, falaise au pied de laquelle se nichent Petit Vimy, Vimy et Farbus. Une crête quasi inexpugnable que les Canadiens ont pour mission d'enlever. Mais comment?