Min père
par Vital Potié le, 02/06/2014Min père i étot in juin 40 à Rethel mais au mois d’mars i a eune perme ché pour cha que j’sus là .
J’ai eune lettre d’li qui parle de s’permission à mère qui li avot dit qu’al attindot eune naissance
L’ 9 juin cha a bardé, les allemands ont eu beaucoup de morts min père i a été tué
J’ai su par un commerçant DERUELLE qui étot avec li i avotent reçu l’ordre d’évacuer et min père i a resté volontairemint .
J’in ai voulu à min père i aurot pu faire comme beaucoup sin aller et arvénir après, bin nan i a resté
Extrait du site Ardennes1940aceuxquiontresiste
Concernant les pertes et les inhumations de 1940 dans les Ardennes voici quelques précisions :
<< Français et allemands ont subi de grosses pertes au cours des 4 semaines de combats. La plupart des morts on été enterrés sur place, près d'un chemin, dans un jardin, non loin de poste de secours, parfois en forêt, au bord d'un layon, au pied d'un arbre ... Certains ont été à demi ensevelis par l'éclatement de bombes ou d'obus à proximité de tranchées, de fossés ou de bâtiments abritant des soldats. Sur toute la ligne de résistance, de Villy à Asfeld, des milliers de bombes étaient disséminées en divers lieux.
Côté français, la plupart des camarades susceptibles de donner des renseignements étaient prisonniers loin des secteurs de combats. Souvent, on avait eu le temps de creuser une tombe sommaire, avec un casque, un fusil ou un morceau de bois comme signal.
Par manque de temps, les derniers tués étaient restés sur place. Les recherches n'étaient donc pas faciles.
Le premier travail fut de rassembler ces corps, ce que firent les troupes allemandes stationnées sur place. Des français enfermés au camp de Maison Rouge furent réquisitionnés pour mettre des corps dans des "cercueils" (boites en planches) amenés et emmenés par des camions militaires allemands.
Côté allemand, un cimetière fut créé entre Oches et Sy, avec plus de 950 tombes, selon des témoins, nous n'en connaissons aucune photo. Il fut rapidement transféré. >>
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