Les pénitents ou les sacrifiés du grisou
par Sopraniste de Bruay le, 07/08/2014Disons que ce n'est pas une légende...
Dans les premières exploitations de charbon, il n'y avait pas de lampe de sécurité, et le grisou était toujours présent dans les galeries exploitées.
Ce gaz CH4, méthane était prisonnier dans les particules de charbon... même en jour de repos; le grisou continuait de sortir des veines, sa sortie était plus importante les jours ouvrés.. c'est normal...
Afin de savoir si il y avait du grisou le jour de reprise, des gars volontaires ou non se rendaient dans les galeries avec une flamme nue, disons une bougie, et ce pénitent avait de la chance si il n'y avait presque pas de grisou, et donnait le feu vert pour que les mineurs puissent se rendre dans les chantiers...
Sinon si il y avait du grisou avec une teneur importante, il sautait avec.... et le cycle recommençait ensuite jusqu'à ce que le pénitent donne le feu vert....
Dans les dernières années d'exploitation, il y avait un télévigile au jour, qui était relié de tous les chantiers d'exploitation qui avait des Têtes Chercheuses de grisou, et il avait la possibilité de couper l'alimentation électrique du chantier en cause....
l'exploitation du charbon étant plus importante, donc + de sortie de grisou dans ces chantiers..
le chantier était évacué à une teneur de 2%... seul le télévigile pouvait donner l'ordre de retour dans les chantiers..... dans tous les services aussi bien du jour comme du fond, c'était un peu l'affolement dans certains cas....
Plusieurs ouvrages ont été écrits sur les pénitents des mines, qui auraient été fin 17ème et début 18ème recrutés parmi les bagnards
Voilà ce qu'en disait André PAILLART sur son blog :
http://andredemarles.skyrock.com/2365419529-Les-penitents...