accident à la mine par Jacques Janquin
par minloute le, 08/10/2015l auteur du livre" mineur à bruay en artois" relate un accident survenu au fond
"le convoyeur blindé avait été démonté et évacué, il n y restait plus que le soutenement
comme la taille abandonnée présentait une pente réguliere d une quinzaine de degrés, il ne pouvait etre question de retirer le soutenement metallique en descendant
il fallait absolument le faire en remontant pour éviter les blessures provoquées par d éventuelles chutes de blocs qui ne manqueraient pas de rouler ou glisser vers les foudroyeurs
le renforcement du soutenement avait été fait avec des étais en bois, qui doivent etre abandonnés, tandis que les étançons et les rallonges metalliques sont récupérés
un ouvrier aidé d un manoeuvre procédait à la délicate opération de foudroyage et de la récupération
soudain avec une brutalité sauvage et aveugle, l éboulement se produisit , submergeant les deux hommes sous un déluge de roc, de morceaux d étais cassés et de poussiere
le manoeuvre qui se tenait par chance à la limite de l éboulement s en tira en bondissant en arriere, victime de contusions et d égratignures
l ouvrier , par contre , n' avait pas eu cette chance , happé par l avalanche , il avait disparu ..."
COMMENTAIRES DE JACQUES JANQUIN
"sur ce bouquin, existent des faits que mon père m' a relatés, en l' occurence le gars qui avait été "restaplé"
cela s'est passé à la fosse 4 (de bruay), il était présent sur les lieux, et faisait la chaine avec leur barrette dans ce boyau pour dégager le gars coincé , cela lui a valu un super lumbago et ne plus pouvoir se déplacer, mais quand tu es en sauvetage d un gars au fond, à part la sécurité , tu ne penses qu à le tirer de là..."
Jacques ya raison , un gars qui s'fait restaplé , in fait tous s'qu'in peut pour el'saquer d'la
j'ai connu cha un 1958 à la taille st Victor au neuf de Lens , mon copain " youn son surnom " travaillait le parcours au dessus du mien , la travée était finie il fallait avant de riper le blindé , boiser à veine pour éviter , empêcher le charbon de se délaver
et c'est pendant ce travail "boisage d'un étançon" qu'une grosse gaillette d'au moins 50cms d'épaisseur s'est détachée et a emportée mon pote , qui a cogné la tête sur le blindé , au bruit j'ai levé la tête et la j'ai vu cette gaillette frappant mon pote en se dispersant par morceaux , il était à environ 5 mètres de moi
Je suis donc vite arrivé à ses cotés , je me souviens de son dernier regard avant de fermer ses yeux définitivement , comme moi il avait 19 ans , les autres copains sont très vite arrivés , on la descendu au pied de taille , et on a posé la civière sur un barou , pour l'emmener à l'accrochage , je me souviens que l'on a déposé la civière à l'infirmerie et puis après plus rien "
comment je suis rentré à la maison ????? , c'est la raison principale pour laquelle j'ai quitté les mines , contrairement à ce que l'on dit parfois,
moi j'aimais ce métier et j'ai toujours dit que c'était le plus beau métier du monde , et je le penses toujours