retour par les dunes partie 2
par minloute le, 17/01/2020RETOUR PAR LES DUNES PARTIE 2
Encore un effort et nous arrivons au sommet d une grande dune , nous sommes environ à mi parcours
comme nous l ont demandé nos parents, nous les attendons car nous allons y faire une pause
c'était l ' arret pipi où les dames disparaissaient de notre vue ,,,,,,,
tandis que les hommes s' éloignaient à peine, cherchant tout d' abord à repérer le sens du vent ,,,,,,,
mon père nous donnait un bonbon acidulé de marque « La Pie Qui Chante »
les femmes s asseyaient, mon oncle nous appelait à lui et nous faisait remarquer vers le nord, la courbure de la cote , au dela du Touquet et de l' embouchure de la Canche
coté « terre » , les premieres collines boisées et les champs au loin , tranchaient avec l ' aridité des dunes ,,,,,,,
« par là bas , c'est Montreuil » précisait il ,,,
et par là ?
Merlimont, dont on voyait enfin le clocher , signe que nous nous en approchions ,,,
coté « mer » on voyait des personnes au sommet de dunes un peu plus sur notre droite, nous devinions que de leur position, elles devaient dominer la plage à leur pieds,,,,
mon oncle se retournait vers mon père et lui demandait si l' on pouvait repartir ,,,
il faut dire que c était loin d'etre facile pour lui, parfois pour escalader ses fameuses dunes, en ayant une jambe raide ,,
ma mère et sa sœur l' encourageait non pas moquerie mais justement pour souligner sa volonté de passer coute que coute meme s il montait de facon peu orthodoxe ,,,,,,
mon père donnait le signal de départ, avec mon cousin nous partions comme 2 fusées, disparaissant à leurs yeux en un instant ,,,,
les dunes devenaient moins hautes, il y en avait maintenant de plus petites , parralèlles , situées dans des couleurs venteux , sculptées par l érosion du vent
nous attendons nos parents au niveau du « rio bravo », le ruisseau pas très reluisant venant de Garden Plage ,,,,,,,
on y trouvait des algues vertes, des bouteilles plastiques, bref , comme disait mon père « c'est pas d' la Contrex » ,,,,,
oui maman ! On ne trempe pas ses pieds et ses mains dedans ,,,,,,,,
on trouve un passage étroit , et nous voilà de l autre coté , à affronter la dune suivante ,,,,
sur notre gauche au loin se dégage une immense dune qui sera défigurée quelques années plus tard par la plantation d oyat et de clotures en brande mais cela devenait plus que necessaire
on devine que l on approche, on voit maintenant le clocher et les toitures des premieres villas de façon permanente,,,,,,
on rencontre plus de monde aussi
mais plus on approche plus on ralentit aussi,,,
mon père, meme s il ne le dit pas est quand meme plus fatigué, mon oncle reste à ses cotés , mais pas question de l aider ,,,,,
ah mais je ne suis pas handicapé revendiquait mon père ,,,
on nous demande de ralentir, cela nous arrange , nos chevaux commencent aussi à fatiguer ,,,,,
voilà , les abords de merlimont sont tout proches , nous bifurquons sur la droite pour rejoindre la chaussée au niveau du coin du Boulevard de la Manche
nous avons encore la force mon cousin et moi de faire quelques sauts au niveau de la digue béton ,,
dans un dernier effort, nous arrivons sur le bitume avant les parents, un banc nous tend les bras tout là bas, nous nous y précipitons ,,
premiers arrivés, premiers virés, « laisse la place à ton père ,,,, »
ah les adultes, ils ont tous les droits
Papa apprécie de s assoir ,,, ma mère lui demande si ça va ,,,,
au ton de sa réponse on pourrait croire qu il est partant pour refaire l aller et retour ,,,
le voilà qui sort ses bonbons pour en faire la distribution, mon oncle arrete son geste et nous appelle
« vous nous avez bien guidés à travers les dunes et si vos mères sont d accord, ça mériterait une gauffre comme récompense , vous en pensez quoi? »
nous sautons de joie et sommes impatients ,,,,,
plus aucun signe de fatigue, vivement qu on lève le camp,,,
on longe les maisons du front de mer,,,,
devant nous en enfilade le drapeau orange du poste de secours, claquant au vent , il faudra meme penser à le changer , il commence à s éfilocher,,,
le poste de secours, puis le calvaire, le blockhaus plus loin qui a une forte tendance à pencher vers l avant
et tout au bout, l hopital maritime et le phare de Berck ,,,
au niveau de l Avenue de la Plage nous traversons pour rejoindre le petit commerce situé près des Marmousets
mon oncle sort alors de je ne sais ou un petit porte monnaie et nous commande nos gauffres
retour à la maison , on bifurque sur la gauche au niveau de la Maison de la Presse pour éviter la cohue et rentrer tranquilement
une fois un grand verre de menthe à l eau avalé, pour « faire passer la gauffre » nous allons jouer dans le jardin avec mon cousin ,,
quand à mon père , il s installe dans son fauteuil, cale sa jambe et lit son journal et s' endort ,,,,,,
nous voilà de retour à la maison « on mange quoi ce soir ? »
ah mon dieu dit ma mère , ils parlent déjà de manger et viennent tout juste d avaler une gauffre ,,,
c'était à Merlimont, il y a cinquante ans ,,,
Dans une station formidable ,,, avec des parents ,,,formidables ,,,,,,