retour Merlimont fin aout 1972
par minloute le, 09/05/2020Merlimont plage fin aout 1972 ,,,, partie 1
"bon aujourd hui tu ne sors plus de jouets de la barraque, j ai tout rangé ,,,,,, "
"oui m'man , je sais,,,,,,,,"
nous sommes toute fin aout , mon oncle et ma tante sont deja repartis à Bruay en fin de semaine dernière
il y a eu discussion il y a quelques jours entre mes parents pour savoir la date de notre départ j assiste à "la joute"
si on avait écouté ma mère on partait le lendemain ,,,
mon père avance « samedi c'est bien »
« vendredi c 'est mieux »
« pourquoi pas samedi »
« car il faut faire les courses en rentrant »
réponse lapidaire de mon père « le samedi les magasins sont ouverts aussi »
ma mère rale mais s incline, ouf , une journée de gagné
mais aujourd hui nous sommes vendredi et tout à une fin ,,
dans la cabane en bois, mon père rassemble sans grand entrain ce qui va repartir : outils de jardin ou de bricolage, et petit escabeau
ne sachant pas trop quoi faire, je suis réquisitionné pour l aider à fixer la galerie au dessus du toit de la 204
autant de chaque coté de la voiture nous nous sommes silencieux et tristes, autanton sent une certaine effervescence dans la cuisine, les portes de placard s ouvrent et se ferment ,,,
dernier grand rangement avant le départ , ma mère semble d un coup revigorée ,,,,
lors qu elle nous sert le repas nous avons droit à « ah je vais bientôt retrouver mes casseroles » ,,
et en faisant la vaisselle, elle nous prend à témoin "et puis mon double bac , cest quand meme plus pratique ,,,,"
pour ma part , je suis un dubitatif , préférer son évier de bruay , à etre ici à merlimont ,,,,
comme c est la veille du grand départ, je suis un peu laissé à moi meme,,
maman prépare les valises , et nettoye tout de fond en comble, ,,,,,,,,
"je n' veux personne dans mes pattes!!!"
" va faire un tour !!!! et ne ramene pas de sable ,,,,"
papa quant à lui , fait un dernier rangement dans sa cabane en bois ,,,,,,
, et passe le balai sans beaucoup d entrain v
il fait beau mais je n ai pas le goût à aller courir dans les dunes, je n ai pas la tete à aller jouer , je n ai plus la tete à réver ,,,,,,,
je traine en ville , m attarde sur les devantures des marchands de souvenirs,
en fin de journée on ira avec mon père faire un dernier tour à la mer , avec sur le chemin du reour , une halte au marchand de gaufffres, la derniere gaufre couperet ,,,,, un peu comme la derniere cigarette du condamné
le lendemain , c'est l heure du chargement, opération délicate, mon père nous demande de lui amener ses cageots, boites de cartons ficelées,
t as tout ramené ?
oui , répond ma mère ,,,,
ce qui ne l'empeche pas de revenir quelques minutes plus tard avec dans les bras, unee brassée de vétements ,,
ce qui fait raler mon père ,,,,,,,,
"mais ce ne sont pas des cartons , Léonce, ce sont des vetements" ,,
mon père préfère ne pas relever ,,,
on part après manger une fois la vaisselle faite, papa gare la voiture à l extérieur,,,
à son retour, un petit silence, puis la phrase fatidique ,,
"on on a rien oublié ?"
"non " s'empresse de répondre ma mère ,,,,,
nous voici dehors, mon père sort alors le trousseau , j'entends le bruit sinistre de la clé qui tout en tournant vient de sceller notre départ
il n y a plus d échappatoires possibles
nous rentrons la voiture,avec ma mère
de la vitre arrière, je suis des yeux mon père en train de couperl arrivée d' eau au compteur, de remettre une série de ficelles censées fermer le portillon de 50 cm de hauteur de toute intrusion ,,,,
là c'est vraiment la fin ,,,,
ça y est , mon père s installe au volant, ma mère soupire de contentement, clignotant mis, nous empruntons la grande avenue qui conduit vers l intérieur des terres
ah quelle me semble longue comme un jour sans pain , et bien triste à quitter, alors qu il y a plus d un mois, j étais euphorique , debout entre les deux sieges à l arriere lors de l arrivée ,,,,,,