retour Merlimont fin aout 1972 fin
par minloute le, 09/05/2020Retour de Merlimont fin aout 1972 suite ,,, et fin ,,,
il y a une expression qui dit qu il faut parfois "boire le calice jusqu à la lie" , c'est un peu ce que l on va faire en s éloignant de Merlimont ,,,
reprendre la route c'est déjà bien triste,,,,,,, de plus ,nous ne sommes pas les seuls sur la route, la circulation est de plus en plus dense en se rapprochant de Montreuil ,,,
"on va passer par Campagne les Hesdin" décide mon père
cela nous permettra d éviter de passer par Beaurainville et ses routes étroites et sinueuses, où la circulation des tracteurs provoque des ralentissements interminables ,,,
mais force est de constater que de plus en plus d automobilistes empruntent le raccourci par Campagne ,,,,,(avant qu elle ne devienne l axe principal d accès vers la mer en évitant Hesdin),,
nous descendons vers Marconne, Marconnelle , nous y retrouvons une circulation très dense en provenance de Montreuil ,,,,
c'est à notre tour d etre au niveau du stop,,,,
après plusieurs hésitations le moteur vrombit , mon père arrive à se glisser entre 2 véhicules ,,,
Hesdin franchi, la route s élargie du coté de Le Parcq ,,,
on a l impression de retrouver la liberté, mon père est rassuré, le niveau de l aiguille du radiateur baisse rapidement ,,,
ce ne sont que descentes et montées , tout au long de ce parcours valloné,,,
les paysages défilent, champs monotones où l on pratique , déjà , la culture intensive ,,
il faut cependant faire attention , car la circulation , tout en restant fluide, est sujette à des ralentissements ,,,
ralentissements qui deviennent bouchons à l approche de Saint Pol sur Ternoise,,,,
une grande partie des véhicules continue vers Arras certes , mais nous sommes quand meme nombreux à vouloir tourner à gauche, traverser Saint Pol, direction Lillers pour certains , le bassin minier pour les autres ,,,,
la traversée de Saint Pol comme disait ma mère à chaque fois " c'est tout ou rien" ,,,,
c'est vrai, on pouvait la traverser "comme une fleur" précision de mon père , ou alors y rester bloquer près d un quart d heure ,,,
la grand cote franchie, nous nous retrouvons sur le plateau à la sortie de la ville, direction non pas Lillers, mais Brias
Brias et sa longue ligne droite , on ralentit au niveau du passage à niveau , car il est traitre ,,,,,,,,
avant Dieval , ma mère nous fait remarquer que l antenne de Bouvigny qui nous apparait tout au loin ,,,
"on se rapproche",, a t elle besoin de rajouter
quelques virages ,,,, Dieval et ses maisons basses, ,,,
nous voici après Ourton , d' où sur la gauche, nous apparait le premier signe avant coureur du bassin minier ,,,,
la cité de La Clarence, et ses alignements parralèles de corons , étalés sur toute la pente de la colline
à peine le temps de la regarder que nous voilà arrivés à Divion,,,,,,
une fois le carrefour de la croix de grès franchi, du haut de la cote, s étend devant nous une vision saisissante
d'un coup , la campagne fait place à un paysage industriel, c'est le monde de l austérité, de la monotonie , de la brique , celle des corons,,,,
ces maisons ouvrières regroupées autour d un puits et d un chevalet , comme par le passé les habitations auprès de l église ,,
après ,,,,, c'est la traversée de Bruay,,,,,
dans ma tete , j ai capitulé , Merlimont c'est derriere moi, meme si j' en garde intact la nostalgie
dernier feu tricolore, montée de la cote des grands bureaux, on arrive rue Anatole France, et nous tournons déjà rue Leverrier ,,,,,
papa gare la voiture, j ai gardé mes sandalettes, et en short, pour montrer à qui pourrait etre présent dans la rue que nous avions séjourné longuement à la mer ,,,,
et que j ai bien profité du bronzage ,,,,
voiture garée , porte de la maison ouverte, s en suit les aller et venues,,,,
les cartons que l on descend et que l on range sommairement ,,,
ma mère ne dit rien ,mais elle est contente de retrouver sa cuisine et commme elle aime préciser "son confort",,,
j aide mon père à dépose ses cartons dans ses barraques, nous parlons peu, il rangera demain
il va faire un tour au jardin voir si mon frère resté à la maison a bien tout arrosé
"ça va " dit il ,,, puis il se reprend " ça peut aller"
difficile de satisfaire pleinenement un jardinier dans l ame
j ai besoin d espace, je pars avec lui tout au bout de la rue , où mon père cultive un second jardin, il va voir l état de ses plantations
avant d arriver au bout de la rue, le temps me semble long car entre temps il a rencontré plusieurs voisins assis sur le pas de leur porte
ouf, on descend vers le jardin, mon père est impatient et un peu inquiet ,,,,
bon , pareil "ça peut aller" , il estime à 2 bonnes journées le temps qu il lui faudra pour retirer l herbe qui a si vite poussée , ce qui me laisse toujours dubitatif ,,,,,
j ai du mal à comprendre le plaisir qu il peut avoir à s acharner à retirer méticuleusement toutes ses petites herbes
nous revenons à la maison, la table est déjà mise et si je dois comprendre que les vacances sont terminées ma mère me le reprècise ,,,,,,
on voit qu elle est de retour chez elle, et là c'est elle qui commande ,,,
"donne moi tes sandalettes,demain tu remets des tennis et des chaussettes "
alors là , les chaussettes, c'est bien le signe que les vacances à Merlimont sont inéxorablement terminées ,,,,