accident à la mine
par Maurice Devos le, 02/01/2022Maurice, tu as arrété rapidement de descendre au fond , pourquoi ?
"en fait j' su allé jusqu à mon départ pour l Algérie, j voulo djà pu y descendre, depuis l accident d' min camarate "
Maurice poursuit
"j étais avec un copain, on avait fini l abattage, on devait ensuite faire le boisement , à la fin du parcours, empécher ce que l on appelait le délavement
placer des étancons tous les 2 ou 3 m selon la friabilité de la veine
à saint victor ou l on travaillait , la veine était irréguliere , et il pouvait y avoir des ruptures dans la veine , une couche de 15 cm de cailloux alors pour faciliter l abattage, on injectait de l eau sous pression , ce qui rendait le charbon plus friable ou du tout moins plus sensible à marteaux piqueurs
ce jour là je disais, on avait fini l abattage et si on n avait pas discuté un tchiot peu ce ne serait pas arrivé
le chantier était
étroit , pas plus de 2 m d ouverture
je m éloigne de mon camarade, oh à peine 5 m et j entends un bruit terrible , en fait le charbon a glissé sur cette couche de cailloux sur une courte distance et il est tombé par le dessus
je suis allé tout de suite voir mon copain qui gisait à terre, je l ai retourné, je le vois encore, les yeux fixes, le visage couvert de noir , les yeux injectés
j ai appelé le porion, qui a fait venir une civiere , le corps a été placé sur un barrou, direction l accrochage, puis remonté au jour
10 secondes plus tot j étais mort moi aussi "
lorsqu on était en Algérie , j aurai pu revenir plus tot pour redescendre au fond, ils demandaient des volontaires, j ai pas voulu

