la cocarde du Conseil de Révision
par loumarcel le, 13/12/2005Qui se souvient de la cocarde que l’on mettait au revers de sa veste pour bien montrer que l’on était fier d’être Bon pour le Service, c’est à dire que l’on pouvait « être soldat ».
Nous étions des conscrits et nous allions être appelés sous les drapeaux quelques temps plus tard.
L’aptitude au Service Militaire résultait d’une cérémonie « collective » très particulière appelée « Conseil de Révision ».
Le « Conseil de révision » déclarait « aptes » ou non pour le service militaire.
Il faut souligner que « aptitudes militaires et sexuelles » allaient de pair et la crainte de voir la virilité mise en cause, effaçait souvent celle de quitter le foyer familial.
Nous étions pesés, puis nous passions sous la toise. On mesurait notre périmètre thoracique et le médecin major procédait à des examens plus attentifs. Avec ces différentes mesures, assez sommaires il faut bien le dire, il était calculé un indice de « robusticité », lequel était déterminant pour décider de notre aptitude.
Les causes de réforme étaient très diverses (taille, mauvaise vue, surdité, pieds plats etc…)
Une fois cet examen accompli, à la fois contraignant et humiliant pour certains (puisque tout nu), la conscription était l’occasion de faire une fête mémorable durant 2 ou 3 jours, sans compter la popularité auprès des filles.
Parfois nous étions accompagnés d’un musicien, un accordéoniste le plus souvent.
La conscription, dont le « Conseil de Révision » était l’événement majeur, a été longtemps considérée, comme un « rite » concrétisant l’admission des jeunes gens dans le monde des adultes.
Voyez, ci-joint, la cocarde du conscrit
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