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la laiterie RENEAU
par bourdonb le, 24/12/2005  

LA LAITERIE RENEAU
A la sortie ouest du Grand Cuincy, près de lieu-dit "le Canard", sur la route qui mène au petit Cuincy, de chaque côté de la rue, se trouve un ensemble de bâtiments entourant de vastes cours où des camions vont et viennent. C'est là que s'est installée à l'origine la laiterie RENEAU. En 1938 il n'y avait à cet emplacement, sur la droite en allant vers Petit Cuincy, qu'un champ et sur la gauche une modeste maison ayant appartenu à M. Grandjean et derrière laquelle s'étendait un long jardin planté d'arbres fruitiers et rejoignant le chemin de l'Alouette.
M. René Reneau y élut domicile. II se livrait alors au commerce des fromages sur les marchés. La proximité des agglomérations minières du bassin houiller était susceptibles de faciliter son négoce. Celui-ci prospéra rapidement. La concurrence pourtant était vive dans les fromages frais et M. Reneau songea à en assurer lui-même la fabrication.

Après une période de tâtonnement il réussit à mettre au point des produits qui furent rapidement appréciés par la clientèle.
Son premier fournisseur de lait fut M. Ferdinand Abraham, son voisin, et afin de ne pas perdre de temps dans le transport du lait, un trou fut pratiqué dans le mur de l'étable de M. Abraham et le bidon de lait se retrouvait dans une petite pièce près de la première fromagerie.
On ne pouvait rêver de meilleur prix de revient de ramassage et cette anecdote est révélatrice de l'esprit pratique de M. Reneau.
En conduite intérieure il visita lui-même les crémiers de la région de Lens. Le succès fut vite encourageant. En l'espace de quelques mois des camionnettes toujours plus nombreuses furent lancées sur les routes du Nord et du Pas de Calais livrant petit suisse, demi-sel, fontainebleau, fromage de régime d'une absolue fraîcheur sous la marque"Moulin Flamand".
En mai 1939 M. Reneau enregistrait une première conservation de ses produits. A l'exposition du Progrès Social à Lille, un premier prix lui était décerné et il recevait une médaille d'or avec félicitation du jury. La réputation de fraîcheur de sa marchandise donna alors l'idée à M. Reneau de compléter sa marque de fabrique. Au moulin flamand furent accolés le petit bonhomme connu pendant vingt cinq ans dans la région ainsi que les mots "Tout Frais". La nouvelle devise de la maison rappelait ainsi la raison de son succès.
La guerre survint, puis l'occupation. Il n'était plus question de fabriquer les délicieux fromages mais de ravitailler la population en lait.
Un pasteurisateur moderne en acier inoxydable, commandé au début de l'année suivante pût être installé au prix d'énormes difficultés et la petite usine fut en mesure de livrer un lait irréprochable aux consommateurs.
Désireux d'attacher à la laiterie les producteurs de lait qui le lui fournissaient sur réquisition, M. Reneau leur proposa en 1942 de les intéresser à la gestion de l'entreprise. Une convention établie par l'Union des Producteurs du Douaisis fut signée le 18 juin 1943 avec effet rétroactif au premier janvier 1942. M. Reneau s'engagea à réserver chaque année une part des bénéfices réalisés en faveur des cultivateurs ayant rempli loyalement leurs engagements concernant la quantité et la qualité des produits livrés.
Après la libération, le retour progressif à la liberté permit à la laiterie fromagerie de Cuincy de reprendre une marche ascendante.
Les contrats passés avec la production s'étendirent à de nouvelles zones des deux départements. La fabrication des fromages frais reprit activement. Mais il fallait continuer la fourniture de lait pasteurisé réclamé désormais par la clientele .L' Usine ne retrouvait pas seulement son activité des années précédant la guerre , elle l' amplifiait .
En 1945 trente personnes travaillaient à l' usine pour une production de 5.000 litres de lait par jour .
Cette année là M° Reneau , comme pour les cultivateurs , décida d' intéresser son personnel au bénéfices de l' usine et dès lors, une fois l'an, au mois de mars, tout le personnel se trouvait réuni autour de quelques bouteilles, de champagne.
M Reneau faisait part de ses projets, du bilan de l'année et remettait à chacun une gratification .
Poursuivant sa politique de lait sain, M. Reneau songea alors à améliorer les conditions de distribution. Un décret du 26 avril 1939 avait envisagé la vente de lait pasteurisé certifié en bouteilles, offrant aux consommateurs le maximum de garantie et de sécurité. Son application s'était heurtée aux difficultés nées de l'état de guerre, mais le moment semblait venu de tenter l'expérience. Confiant en l'avenir, M. Reneau mit en service une installation semi-automatique à la fin de mars 1947. La nouvelle formule, totalement inconnue jusqu'alors dans le Nord fut accueillie avec faveur et encouragée par les services publics. Des camions achetés aux "surplus" des armées et transformés en isothermes permirent un contact toujours plus étroit avec la clientèle et, comme en 1938, les camions remplaçant les fourgonnettes, reprirent la route, desservant les grands centres régionaux.
L'installation devenant très insuffisante il fallait passer du stade de l'expérience à celui de la réalisation industrielle à grand rendement, d'où nécessité d'extension et construction de nouveaux locaux.
Le 17 février 1949 une chaîne d'embouteillage moderne était inaugurée.
Elle comportait notamment une embouteilleuse capsuleuse danoise dont le degré de perfection n'était pas encore atteint en France. Son débit était de 5000 bouteilles de lait à l'heure. La production passa alors en 1950 à 20.000 litres de lait par jour et l'effectif du personnel à 80 personnes. La distribution hygiénique d'un lait excellent devenait un fait acquis.
Le succès se confirma et dès 1952 la vente de lait en bidons était pratiquement terminée, donc supprimée chez les dépositaires. Puis pour répondre au désir de la clientèle, la fabrication du yogourt fut mise en route et se développa très vite. La gamme des produits se complétait sans cesse et la qualité s'affirmait
Au concours de Paris, concours agricole de 1951, la maison Reneau se voyait attribuer une médaille d'or pour ses pâtes fraîches. En 1952 et 1953 au même concours, elle obtenait la plus haute récompense.
M. Reneau, soucieux de progrès, songeait à de nouvelles réalisations, notamment à la production industrielle de lait stérilisé en bouteilles déjà pratiqué dans certains pays du nord. Il y voyait plusieurs avantages; c'était assurer l'équilibre entre les fluctuations de la production et de la vente, car l'usine pouvait envisager de stocker sous forme de lait stérilisé les excédents de la collecte, surtout en été.
C'était en outre résoudre les problèmes d'approvisionnement qui se posent au consommateur et au crémier, persuadé qu'il y avait là une nouvelle branche à exploiter. M. Reneau présenta des demandes de licences pour l'importation de matériel étranger. Toutes furent refusées, faute de devises. Avec ténacité, divers éléments d'une nouvelle chaîne de fabrication furent rassemblés pièce par pièce sauf la plus importante, le stérilisateur-refroidisseur continu sous pression, indispensable pour une réalisation moderne. Or une firme française, maison Frédéric Fouché de Paris en envisageait la construction sous licence Carvallo, déjà exploité à l'étranger. Le premier appareil sorti de cette maison fut mis en service à Cuincy le 15 juillet 1954. Les résultats confirmés par les épreuves de laboratoire furent excellents à tous égards et le lait stérilisé en bouteilles fit son apparition dans le Nord.
L'exploitation continua sa progression mais le caractère familial de l'entreprise subsista et était particulièrement remarqué à la fête de Saint Éloi. Chaque membre du personnel était convoqué avec son conjoint à un repas et la fête se terminait par une soirée dansante, dans une franche camaraderie.
Les dernières années, sous la direction de M. Reneau, un orchestre formé de membres de l'entreprise, le "Bimb'orchestre" était chargé d'animer la soirée. Les enfants du personnel n'étaient pas oubliés au moment de Noël : jouets, spectacle etc...
Les anciens se souviendront du ventriloque Jacques Courtois et de sa marionnette Orner et aussi de Jean Nohain.
Cette progression constante est prouvée par les chiffres suivants : 1960... 180 personnes pour un ramassage de 40.000 litres de lait par jour.
1967... M. Reneau décéda, laissant l'affaire à ses gendres MM. Mullie et Flament 1970... 350 personnes pour un ramassage de 90.000 litres de lait par jour. La concurrence des grands groupes fut ensuite telle qu'en 1971 la laiterie Reneau fut absorbée par Genvrain du groupe Perrier,
1972 - 1973 Par l’ augmentation de la production, l'affaire prit une dimension nationale et on passa à un effectif de 550 personnes.
Extrait de mille ans d’histoire a Cuincy de Coustenoble
Enfin en 1974 l'affaire passa aux mains du groupe Unilever, avec comme marque de produits "La Roche Aux Fées".
En 1986 La société est cédée à Chambourcy qui passe en fin 1996 sous marque Nestlé
Et c’est pour l’instant toujours là que je travaille depuis 1972


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