le mobilier disparu
par Minloute le, 11/09/2004Dans la cuisine, la table et les chaises en formica, il y avait de belles couleurs, simili bois, mais le plus beau c'était le formica rose et le formica bleu lagon.
Dans les maisons il y avait la pièce de devant où on trouvait le buffet Henri II, tout en bois très travaillé, plein de motifs chargés, on y trouvait souvent des grappes de raisins en motif.
Sans parler de la table qui allait avec et des chaises pareilles toutes travaillées et pas très confortables. On ne s'asseyait pas souvent dessus à part à Noël quand toute la famille était réunie et on se battait pour ne pas s'asseoir sur ces chaises là, on préférait les chaises de cuisine.
Mais pour les gens ce salon la, ça faisait "arrivé" alors ils en avaient un chez eux quand même.
Il y avait souvent dans les maisons la lampe gondole que la petite fille avait ramené de Venise.
Il y avait les cendriers ou l'on appuyait sur un bouton et les cendres tombaient dans le fond.
Il existait même un beau modèle qu'on pouvait mettre sur l'accoudoir du fauteuil pour fumer en regardant la télévision. Le cendrier était posé sur une fausse selle et les étriers reposaient de chaque côté de l'accoudoir.
Mais c'était moderne.
Il y avait aussi les tabourets en plastique rouge ou jaune, il fallait que les couleurs soient vives.
Il y avait aussi les poufs à motifs égyptiens.
Le tableau brodé représentant des biches s'abreuvant au bord d'une mare dans un bois, avec parfois des femmes un peu dénudées et un jeune seigneur.
Quand on retrouve certains ustensiles de cuisine on a l'impression de retrouver des instruments de torture. Le hachoir à viande que l'on fixait sur le bord de la table ou le presse-purée.
Il y avait des lampadaires, si vous les revoyez maintenant dans le grenier ils ressemblent à des vaisseaux spatiaux.
Le bouquet de rose en plastique aussi.
Et le napperon sur le téléviseur.
Et le calendrier où l'on retirait une feuille tous les jours.
La croix accrochée avec le mini bénitier en verre où on pouvait tremper son doigt et souvent un morceau de buis accroché à la croix.
Et les "pots de chambre" en fer ou en plastique.
Il y avait aussi au-dessus du feu une petite tablette où on posait des bocaux (cinq) de tailles différentes et une petite bande de tissu brodée au bord de la tablette, il y en avait aussi en plastique froncé, on mettait des punaises en haut l'accrocher.
Et les fers à repasser à faire chauffer sur le feu. Il y en avait de toutes les tailles et de formes différentes.
Les moulins à café, il y en avait de très beaux, des Peugeot mais surtout Japy. Les plus anciens modèles avaient le réservoir du dessus ouvert en forme de coupe, avec des moulures le long des angles en bois.
Et le buffet de cuisine avec une petite niche au milieu et une glace au fond, où on ne pouvait pas se voir car il y avait plein d'objet devant quand ce n'était pas le poste de TSF.
Dans la partie du haut il y avait des portes avec des vitres et des rideaux à carreaux rouges ou bleus.
Moi, ce que j'aimais c'étaient les moulins à café. On en avait plusieurs, bien qu'ils soient inusables. On le serrait entre les jambes et on tournait et on tournait et ça sentait bon.
Le presse-purée était en aluminium, un peu conique de forme, avec une manivelle qui faisait tourner un racleur hélicoïdal sur une grille. En fait le presse-purée servait surtout de passe légumes pour faire faire la soupe de légumes, avant qu'arrive le mixer qui fait de la bouillie de légumes.
Et les briques qu'on mettait dans les lits, roulées dans une serviette éponge, ça c'était un plaisir.
Et les pyjamas en coton molletonnés, on mettait l'élastique du pantalon au-dessus de la veste pour qu'elle ne remonte pas quand on rentrait dans le lit.