la catastrophe de La Clarence 1912 2ème partie
par minloute le, 12/04/2005Pendant que l'on relevait une dizaine de blessés aux environs de l'accrochage, l'ingénieur et le chef surveillant s'engageaient dans la direction du couchant.
Un spectacle terrifiant s'offrit à leurs yeux.
Des corps gisaient inanimés, les vêtements et les chairs horriblement brulés.
Dès l'entrée de la bowette, ils virent 3 cadavres.
A quelques mètres , un cheval était étendu, la queue et les poils grillés.
Ils pénétrèrent dans l'écurie, tous les chevaux étaient tués dans leurs stalles.
Le garde d'écurie et les 2 maçons qui travaillaient à l'agrandissement des lieux étaient encore en vie.
Mais ils étaient si gravement brûlés qu'ils ne tardèrent pas à mourrir.
En se rapprochant du treuil Acherez, les dégâts devenaient plus importants.
Un cheval tirant une rame de berlines était tué, ses entrailles projetés à 15 m.
Plus loin un énorme éboulement avait enseveli un convoi de berlines pleines, le conducteur et le cheval.
Puis le corps déchiqueté d'un boutefeu.
A 10 m de la bifurcation, un corps sans jambes, ni bras droit, une partie du crane broyé, le ventre arraché.
C'était, on le sut par la suite un autre boutefeu.
Là bas une main d'enfant pendait près d un corps désarticulé, méconnaissable, peut être était ce le galibot, porteur de lampes ?
Ensuite 4 hommes déshabillés par le souffle, les cheveux et les moustaches complétement brûlés.
A proximité, 3 autres étaient morts intoxiqués, le 4ème, assis, semblait dormir.
Au pied du treuil Acherez, ils découvrirent 2 blessés.
Aprés les avoir réconfortés, ils continuèrent de prospecter la bowette.
Un éboulement entrava leur marche.