la catastrophe de La Clarence 1912 9ème partie
par minloute le, 13/04/2005L'inspecteur général fit téléphoner aussitôt pour recommander aux sauveteurs de rester à l'accrochage en attendant son arrivée.
L'abbé de Divion participait également aux recherches, offrant du lait aux blessés, donnant les derniers sacrements aux mourants.
A la lampisterie aussi, où les familles venaient reconnaitre les corps, ayant pour chacune d'elles des paroles de réconfort.
L'inspecteur général décida de faire effectuer une autre tentative par les ingénieurs et les sauveteurs de Liévin.
Aux prix de grandes difficultés, les sauveteurs parcoururent plusieurs voies et descenderies, ils furent arrêtés par les gaz.
Entre temps, l'équipe de réserve vint les rappeler, une 4ème explosion était survenue et avait produit un renversement d'aérage à l'accrochage.
La situation se détériorait de plus en plus.
Le ministre des travaux publics arriva ce matin même par train spécial.
La journée se passa dans l'expectative.
On surveilla au jour la marche des explosions au moyen du diagramme des ventilateurs.
Les ingénieurs gardèrent le contact avec l'accrochage par des descentes périodiques.
Les jours passaient.
Les conditions d'aérage avaient été améliorées, l'ingénieur des mines voulut tenter une exploration vers le Levant.
Avec des sauveteurs, tous munis d'appareils respiratoires, il parvint en atmosphère saturée d'oxyde de carbone à la tête du treuil Bourgeois.
Il y découvrit le corps de l'ingénieur Dupont auprès de 2 victimes, les bras allongés.
Il portait une plaie à la tête, il était mort asphyxié.
Le même jour une autre équipe fit une nouvelle tentative pour arracher à la mine le corps des victimes et qui sait ? des survivants.
Leur tentative comme celles qui furent entreprises le lendemain se solda par un échec.
Toutes les équipes se heurtèrent à un barrage de fumée qu'il était absolument impossible de traverser.
Dimanche toutefois, les sauveteurs remontèrent 6 cadavres.
La corporation minière fit aux victimes d'immenses funérailles en présence du préfet du Pas de Calais et du ministre des travaux publics.
Mais de nombreuses familles vivaient encore dans l'angoisse et dans l'espoir insensé, mais qu'entretenait le précédent de la catastrophe de Courrières, survenue 6 ans plus tôt, de les revoir saufs...