valenciennes au siecle dernier
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05/06/2007 par : grande gernoule
carte postale de minloute qui semble connaitre Valenciennes . Sur l'arrière des Académies et de l'église st Nicolas il y avait le cours complémentaire appelé "école rue du cariot" Dans les années 50, ce cours complémentaire accueillait essentiellement les filles de milieux modestes ,seules les filles de familles aisées fréquentaient le Lycée de jeunes filles où l'école Ste Marie.
La sélection pour le secondaire se faisait en 3ème ou 4ème année de primaire car tout le monde n'entrait pas en 6ème. A cette sélection, le couperet tombait: certificat d'études ou le secondaire. Pour les élèves très moyens, une classe de transition avec obligation d'être dans les 10 premiers.
60 ans ont passé et l'on constate que les problèmes de fond demeurent quand on entend parler d'égalité des chances, d'accès aux grandes écoles où plus simplement de la carte scolaire.
Pour ceux qui se souviennent la majorité des jeunes cherchait du travail après le "certif". Il me semble que l'orientation scolaire n'existait pas, en tous cas l'information était très limitée.
Pour la majorité des élèves, le BEPC constituait la fin du parcours scolaire gratuit. Pour le collège (actuellement Lycée), les entrées étaient contingentées et il fallait passer l'examen d'entrée en seconde, les résultats donnaient les 4 grandes orientations: sciences et math, littéraire, technique et le fourre-tout général.
Peu de métiers était accessible aux filles et si mes souvenirs sont bons certaines administrations (par exemple la caisse d'allocations de Valenciennes fin 1950 début 1960) ne gardaient pas les jeunes filles dès qu'elles se mariaient, étant entendu que les femmes devaient rester au foyer. Le choix des métiers féminins était très limité: institutrice, infirmière,dactylo, vendeuse,bonne, employée des postes, de la banque ou de la direction des houillères d'Anzin.Peu de femmes de mon âge avait un plan de carrière car les mentalités n'étaient pas prêtes pas plus que les structures de la société.Faut il le regretter? Une chose est sure: quand on était issue d'une famille d'ouvrier il fallait en vouloir pour suivre des études. L'échec était rarement admis, le leitmotif étant "si tu rates, tu iras à la mine,à l'usine ou bonne à tout faire".Pour mes prochaines questions je parlerai patois car c'est sans doute avec l'école,la mine et l'usine, un des meilleurs souvenirs de ma jeunesse.