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le :
18/03/2006 par : Anonymous
LE CHEVAL DES FOSSES
Dans la fosse profonde, où le
le jour n'entre pas
Sous la morne clarté des
lampes fantastiques,
les chevaux de mineurs,
fourbus, mélancoliques,
traînent les wagonnets,
marchent à petits pas,
Par la nuit sans aurore, ils vont,
la tête basse.
Dans leur cerveau voilé
cherchant un souvenir;
et devant leurs grands yeux
vagues,parfois il passe
d'étranges visions qu'ils ne
peuvent saisir.
Ce sont de gais vallons inondés
de lumière,
Où l'on trottait rapides et les
naseaux fumants.
Ce sont des champs , des prés
et des bosquets charmants.
C'est la ferme rustique où riait
la fermière.
Et quand le vieux forçat
succombe sous l'effort,
pendant qu'autour de lui on dit:
" Regarde,il crève!
A sentir tous ses maux finir
Avec la mort,
Il croit qu'il s'en retourne au
pays de son rêve...
Je suis heureux d'avoir pu retrouver ce très beau poème qui à bercé mon enfance.Gilbert Stévenot.
Hommage à Jules Sottiiaux.