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Lamendin et Basly
Les fondateurs du syndicat
Le syndicat des mineurs, le premier, a eu pour artisans reconnus Basly, de Lens, et Lamendin de Liévin. Unis dans cette tâche, les deux hommes, selon leurs biographies , n’ont pas toujours agi semblablement dans toutes les circonstances de la vie. Le premier consacra beaucoup d’efforts au développement de sa ville. Le second accorda beaucoup de sa peine aux causes des mineurs : syndicat, caisse de secours, amnistie pour faits de grève, journée de 8 heures etc.
Basly fut contesté dans son action politique, un tract (en patois) signé par son concurrent malheureux aux législatives ne lui reproche-t-il pas d’avoir voté contre le projet d’un canal susceptible d’écouler la production houillère ? Lamendin auteur de quelques maladresses (l’interdiction des processions religieuses dont l’une d’elle tourne à l’aigre) fut, après de grotesques accusations proférées par un journal politico-syndical , amené à donner sa démission de maire. Il avait été pourtant triomphalement élu en 1904.
Né à Lourches, Lamendin, galibot, portait déjà des bois de mine à 9 ans. Considéré comme agitateur syndical il est licencié en 1884. Il mène une vie précaire pendant quelques temps. Après avoir ouvert un estaminet qui devient siège du syndicat, il en devient secrétaire général en 1889. Il conquiert son siège de député en 1892.
La Grande Guerre survient . Les élus municipaux ont quitté Liévin . Lui reste. Endosse la responsabilité de maire. Tient tête à l’occupant, organise le ravitaillement avec Silas Goulet et F. Selame.
Le commandant de place voulant l’humilier , le condamne à être promené en ville dans un chariot souillé. Lamendin revêt sa redingote, son chapeau, se ceint de l’écharpe tricolore. Il n’en sera que plus estimé des Liévinois demeurés sous le feu des canons alliés. « Epuisé, écrit Jean-pierre Roger , Lamendin accepte d’être évacué par la croix rouge en 1916, l’un des derniers de la ville ». Il aurait pu se faire un triomphe dès l’armistice . Mais il préfère se retirer chez son gendre à Neuville-sur-Escaut. Il meurt en 1920 à 68 ans.
Quant à Basly, il cumulera jusqu’à sa mort les fonctions de président du syndicat des mineurs, de député , de conseiller général et de maire de Lens.
Voix du nord 22 Déc 1990
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