Rue des Capucines au 6 d'Haillicourt .
par PAILLART André le, 12/01/2008Rue des Capucines au 6 d'Haillicourt, souvenirs de mon enfance...
En parcourant le site de l'artiste photographe Daniel DEKENS, dont je vous recommande vivement la consultation; j'ai été à la fois stupéfait et trés ému de découvrir dans une des deux rubriques " Fosse N°6 d'Haillicourt ", un cliché noir et blanc de la maison de mes grands-parents paternels rue des Capucines à Haillicourt, que l'artiste avait figé pour la postérité.
La rue des Capucines était un coron étroit et sombre en impasse, tangent aux infrastructures du carreau minier de la fosse N° 6, où toute ma famille a travaillé: mon père, mes oncles, mon grand-père...
La compagnie avait érigé un mur imposant de briques rouges qui délimitait le fond de la rue et le fond des jardins, des installations de la mine.
Il arrivait fréquemment à mon père, dans sa jeunesse, d'escalader ce mur depuis son jardin, afin de se rendre plus rapidement aux lavabos lorsqu'il était farcé le lundi aprés être rentré tardivement du bal...
Mes parents me permettaient de dormir chez mes grands-parents le mercredi soir, car il n'y avait pas école le jeudi, ou pendant les vacances scolaires.
Ils m'avaient réservé et aménagé une chambre à cet effet.
Enfant, j'ai toujours été fasciné par le microcosme industriel de cette fosse que j'ai connu débordant d'activités dans les années 60:
Les rotations intempestives des roulettes des deux chevalements à quelques dizaines de mètres du jardin de mes grands-parents, associées aux sifflements des machines d'extraction; le bruit de fond des convoyeurs des lavoirs; les allers et retours des berlines chevauchant les deux terrils jumeaux, dont le déversement des stériles générait une poussière qui se déposait chaque jour sur les meubles de Grand-mère... et surtout l'éclairage de tout ce carreau minier, la nuit.
Je pense que cette passion que je voue aux mines et tout le patrimoine qui y est associé vient sans aucun doute des longs moments que j'ai passés à admirer cette fosse depuis la fenêtre de ma chambre, aux toutes premières loges sur ce siège de concentration, fleuron régional.
La rue des Capucines a été rasée au même titre que la fosse N°6 à la fin des années 80.
Une nouvelle cité composée de charmants pavillons individuels remplace les anciennes habitations minières que j'ai connues durant mon enfance.
La rue se nomme toujours " Rue des Capucines "...
En photo:
La maison de mes grands -parents, rue des Capucines. En arrière plan: les chevalements 6 bis et 6 ter de l'UP 6 d'haillicourt ( Photo de Daniel DEKENS ).
Je remercie vivement l'artiste photographe, Daniel DEKENS, de m'avoir autorisé à publier sur le site cette photo pleine de réalisme qui m'a permise de me remémorer tant d'agréables souvenirs...
Rue des Capucines au 6 d'Haillicourt
Mon enfance, mes souvenirs,
Auprès du 6, d’Haillicourt, les Capucines.
La maison, photo figée, de postérité de nos jours,
Rue des capucines, à Haillicourt.
Mon enfance, mes souvenirs,
En impasse, coron, étroit, sombre.
Etait, voisin du carreau minier,
Ou y travaillaient, Grand-père, père et Oncles.
Un mur de briques imposant, érigé par la compagnie,
Installations et jardins, délimités.
Après le bal, mon père, une escalade utile,
Permettait de se rendre aux lavabos, sans être farcé.
Enfant dans une chambré aménagée,
A la fenêtre, je regardais fasciné.
Cette fosse au microcosme industriel,
Des années 60 débordantes d’activités matériels.
A une dizaine de mètres,
Du jardin des mes grands-parents,
Intempestives Rotations des roulettes,
Des deux chevalements d’antan.
S’activaient sifflements des machines d’extractions,
Bruits de fond des convoyeurs de lavoirs.
Associés, aux aller et retour des berlines de charbon
Qui générait une poussière se déposant sur les armoires.
Mon enfance mes souvenirs,
Une passion au patrimoine de la mine,
Associé au longs moments d’admiration,
Je pense, au fleuron régional, qu’était ce siège de concentration.
Mon enfance mes souvenirs,
Fosse 6 et rue des Capucines, rasées.
Une nouvelle cité est née, pleine de vie,
« rue des Capucines » , y est toujours nommée.
Avec le texte d’André Paillart, je me suis permis d’écrire ces quelques lignes , le texte d’André, pour moi est un hommage rendu à sa famille du fond du cœur, il a toujours en lui ses souvenirs d’enfance qui lui resteront gravés .
Merci aussi André de nous avoir fait partager cette superbe photo.


