1893 le début de la grève
par minloute le, 09/07/2005lundi 18 septembre, 40 000 mineurs cessent le travail
La troupe occupe les carreaux de fosse, même et à plus forte raison, ceux de Denain Anzin et Ferfay, où les ouvriers ont refusé de s'associer au mouvement
En prévision de l'assaut qui doit être tenté par les grévistes contre les fosses réfractaires, 2 pelotons du 19ème chasseurs et 2 compagnies d'infanterie arrivent pour protéger les 795 mineurs de Ferfay
Le poste d'infanterie installé quai de Béthune est renforcé car le chargement des bateaux continue, il ne faut pas stopper l'envoi du charbon
l'armée est en état d'alerte
Au 5 d'Hersin, 1200 grévistes entourent la nuit les installations de la fosse
Aux cris de vive la gréve, ils se préparent à envahir les batiments
L'une des sentinelles fait les sommations d'usage et tire en l'air
La débandade est générale
Les grèvistes usent d'ailleurs d'un stratagème
Pour éviter d'être reconnus et dénoncés, ils vont monter la garde près des puits de mine d'une autre compagnie
Et par tous les moyens, ils s'efforcent d'empêcher les ouvriers de travailler
Les plus obstinés d'entre ceux ci ne manquent ni d'imagination , ni d'audace
L'un deux se fit un jour transporter par sa femme jusqu'à la fosse , dissimulé sous un sac , dans une brouette
Cinq autres passerent, cachés dans une charette, sous de la paille
Malheur à ceux qui sont découverts : 1200 mineurs contraignent un porion mal aimé à porter , en tête du cortège une pancarte et à crier "vive la grève"
Dans une cité , un ouvrier doit se promener toute une journée avec un écriteau, accroché au dos, où sont inscrits ces mots "j'ai ouvré"

