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Première descente au fond
par graduche le, 12/01/2009  

J'avais écrit ce petit topo pour expliquer à mes amis aquitains ce que c'était que la première fois ou on « dévalait ». Juste un témoignage qui paraîtra banal aux camarades du site.
Jacques Thuillier « Graduche »

25 Août 1958

Ça y est, c’est aujourd’hui que je descends au fond pour la première fois ! Je dois me présenter à la lampisterie où m'est remise la lampe frontale, alimentée par une batterie fixée à ma ceinture et que je dois fixer sur mon casque (barrette) après m’être coiffé d’un sous casque de toile qu’on désigne sous le joli vocable de « béguin ».
C’est avec un proche de la famille que je fais ce baptême du fond :l’oncle Auguste.
Il est chef porion, responsable du service de sécurité de la Fosse 2 de Lens.
Nous nous rendons à l’allumage, qui est la plate-forme par où on entre dans la « cage » qui nous descendra au fond,généralement par groupe de vingt.
J’ai appris plus tard que des consignes avaient été données d’accélérer la vitesse de descente, comme chaque fois qu’un galibot (apprenti mineur) descend pour la première fois. Ce sera son bizutage. Les molettes au sommet du chevalement ont été de la cérémonie. Un habitué au jour eut pu remarquer cet écart.
Pour la circonstance,nous sommes peu nombreux dans la cage dont deux cotés se faisant vis-à-vis sont les portes par lesquelles on entre ou sort ou qui laissent le passage aux wagonnets vides ou pleins.
À travers ces portes en métal ajouré on voit l’extérieur.
La descente s’amorce normalement, puis la vitesse s’accélère à tel point qu’on ne voit plus, comme au début, défiler la paroi du puits. La cage vibre, nous dedans également à l'unisson ; chacun se tait, et je pense au câble qu’on m’a montré avant la descente.
A peine gros comme le poignet, pour retenir la masse énorme de la cage où je suis !
Trois cents mètres en dessous m’a dit Auguste.
Le besoin de lui parler se fait jour, pour conjurer un peu l’inquiétude sourde qui m’envahit, mais je ne le situe pas précisément dans la cage. Lequel de ces hommes est-ce ?
Comprenant à l’instant que si je regarde quelqu’un directement en face, ma lampe l'éblouira,
je choisis de me taire et de rester stoïque comme les autres.
Les vibrations de la cage se faisant de façon plus rapprochées et rapides, on dirait qu’on secoue moins, mais à la place, j’ai la sensation que le plancher de la cage se dérobe sous mes pieds et que je ne suis plus soumis à la pesanteur comme si je flottais .
J’ai l’impression vertigineuse de tomber à pic,droit, sans rien qui me retient.
La peur me frôle!
Un temps de crispation dans cet état et le rythme des vibrations se modifie.
Au contraire de l’instant précédent, mon corps semble s’alourdir considérablement ; je sens le plancher qui remonte à toute vitesse nous entraînant dans son ascension.
La décélération a inversé la sensation de chute en son contraire, une sensation de remontée, due à la différence de vitesse. La pesanteur peu à peu reprend ses droits. Je me sens écrasé sur le plancher.
Faute de regarder les hommes en face avec ma lampe, je regarde au dehors la paroi du puits qui défile à toute vitesse.
Je suis alors l’objet d’un effet troublant : à un moment, j’ai la sensation que la cage remonte puisqu’elle ralentit la descente, et je vois nettement qu’elle descend quand j’observe au dehors. Un de ces effets d’optique qu’on rencontre quand on est dans un train à l’arrêt et qu’un autre train à coté s’en va. Il est difficile alors de savoir lequel des deux trains bouge.
Enfin,la cage arrive à destination et se bloque au niveau du sol d’un grand espace fortement éclairé : l’accrochage ». Les rails fixés au sol de la gayole (cage) sont les prolongements de ceux de l’extérieur, formant une continuité de roulage pour les wagonnets.
A l’accrochage, un fort vent venant de là bas au loin, de cette partie obscure des bowettes qu’on devine plus qu’on ne les voit, nous cingle le visage, nous enveloppant dans l’odeur caractéristique du fond qui imprègne les bleus des mineurs, avec en plus des senteurs lourdes et tièdes qui témoignent du va et vient incessant des locos Diesel. Si on sort du courant d’air, la sensation de tiédeur est très nette.
Le groupe se disloque :je suis Auguste dans une grande galerie assez éclairée de plus de quatre mètres de haut, au toit en forme de dôme, tapissé d’un treillis métallique blanchi à la chaux qui renvoie généreusement la lumière des lampes fixées au plafond.

Auguste marche devant.

Nous empruntons la bowette large et éclairée, au daine (sol) nervuré par un réseau de rails luisants destinés aux trains de matériels ,charbons et schistes.
Le sol est mouillé et il arrive que nous marchions dans des flaques stagnantes recouvertes d’une pellicule de poussière blanche et d’auréoles en forme d'amibe,aux couleurs de l’arc en ciel.
Nous quittons cette galerie (bowette) pour nous engager dans une autre d’un mètre quatre vingt seulement de hauteur, de section semi circulaire, dont les parois semblent soutenues par des barres métalliques verticales qui retiennent un treillis maintenant les cailloux contre les murs. De la chaux recouvre le tout.
Auguste m’explique qu’il fait une tournée de sécurité afin de vérifier l’état des galeries comme celle-ci, ne servant plus à la production ni à l’acheminement du matériel, mais dont la fonction, indispensable, consiste à faire partie d’un réseau continu assurant la ventilation permanente de la mine, pour la survie du personnel et l’évacuation des gaz et fumées.
Par endroits, sont installées des cloisons de toiles fortes, disposant en leur centre d’une porte qui se referme automatiquement sous l’action d’un ressort. Ces barrages font obstacle au courant d’air le forçant à emprunter l’itinéraire prévu par les mineurs.
Ainsi est-il loisible de modifier à souhaits le circuit de l’air au fond, selon les besoins et l’avancement des travaux :la ventilation permet entre autres, d’empêcher la formation de poche de gaz dont l’accumulation peut provoquer un danger d’explosion en présence d’une étincelle, ou l’envahissement d’une taille où l’on extrait le charbon, par une infiltration dans la roche
Par des ouvertures pratiquées dans les barrages en toile, on peut varier le débit de l’air.
Mon idée était que la chaux projetée sur les parois servait à renvoyer la lumière de nos lampes, ce qu’elle fait effectivement. lorsque je lui en fait la remarque, Auguste m’explique que cette couche de chaux sur les « murs » permet de situer avec précision les points d'impact où la pression du terrain ou du « toit » a frappé, en en faisant tomber la chaux.
Nous atteignons le pied d’un plan incliné et entreprenons son ascension, qui se révèle malaisée, car le sol est inégal, mouillé, glissant, et le toit bien bas nous contraignant à avancer le dos courbé prêts à se raccrocher à la paroi en cas de dérapage.
Le sommet du plan incliné débouche sur une galerie à soutènement en bois, à section vaguement rectangulaire, dont les éléments de troncs de pin qui les constituent sont parfois cassés vers l’intérieur de la galerie, sous la pression d’un coup de terrain . A mes questions inquiètes sur le danger que nous courons dans de tels endroits, Auguste précise que le bois est un matériau idéal pour ce genre de galerie, car il plie progressivement sous la pression et s’adapte aux jeux des pressions. Il m'apparaissait auparavant que les soutènements avaient à supporter le poids du terrain se trouvant au dessus de nous mais un rapide calcul m’a permis de mesurer mon erreur. En effet, avec une densité de terrain entre 1,3 et 2,6 le toit sans retenue pèse environ six cents tonnes par mètre carré ! Quel soutènement peut porter une telle masse ?
Il s’agit de considérer une galerie comme un microscopique fil passant dans une énorme sphère. L’opération de l’étayage consiste alors à empêcher les cloisons de s’effriter sous la pression du terrain environnant laissant dès lors un nouvel espace vide qui peut à nouveau permettre l’effritement, et ainsi de suite donner place à d’immenses espaces d’où des morceaux de cloison ou de plafond se décolleront infiniment. La nature friable de certains sols favorise ce phénomène, et il devient nécessaire de construire des piles, véritables tours de rondins, ressemblants à des miradors très hauts qui viendront se serrer contre le toit pour le fixer.
Ainsi nous avons longé un de ces endroits qu’on appelle « cathédrale » dont le sol constitué de chutes de pierres formait un promontoire de plus de cinq mètres et le sommet, sans soutènement devait être à quinze mètres. Les géomètres avaient indiqué qu’une couche de quartz, très solide, recouvrait l’ensemble et qu’aucun danger d’éboulement n’était à redouter. Il suffisait de ne pas circuler sous le dôme.
Absorbé par l’observation de ce qui m’entoure, je suis la silhouette massive d’Auguste qui va d’un pas régulier par ces passages incertains et énigmatiques,faisant des relevés,sondant les sols et les murs en les frappant du bout de sa canne ferrée pour en apprécier la matité.
Il décrète une pause, à l'intersection avec une autre galerie plus étroite dont les flancs écrasés sont cintrées à hauteur d’épaules, caprice de la nature réinventant le style oriental, à moins que ce ne soit l’inverse...
Nous accrochons nos sacs (musettes) à la paroi et repartons.
Montées, descentes où l’on risque de glisser, traversées de grandes galeries, courts passages dans des zones à l’air rare et tiède, arrêt à un pied de taille d’où surgit le renvoi d’un convoyeur à palettes métalliques, déversant charbon et pierres dans la trémie qui remplit les wagonnets en partance pour l’accrochage et le triage sur le carreau.
Le sol entre les rails est inondé par l’eau projetée en fines gouttelettes au point de chargement et du ruissellement provenant de la taille à l’occasion de l’abattage du charbon, afin de rabattre la poussière épaisse. L’eau glisse sur le charbon.
Dérisoire manœuvre qui ne fait qu’ajouter à la dangerosité du lieu, rendant le sol mouillé et glissant, et contraignant à travailler dans l’eau sept heures par jour des hommes jeunes et forts qui deviendront prématurément des vieillards au souffle court, dont les veuves précoces ne se remarieront pas avec leur récent compagnon dans le but de continuer à percevoir la conséquente retraite et la prime de silicose quand la médecine du travail condescend à reconnaître un taux de vingt pour cent à un homme de quarante deux ans qui ne peut plus marcher dix mètres sans devoir s’asseoir pour récupérer une parcelle de son souffle.
Notre parcours s’inscrit dans l’espace, brouillant mes repères. On grimpe, on dévale, on tourne d’un coté de l’autre, avec pour horizon le faisceau de lumière dispensé par nos lampes.
Du coté de la taille, la densité de la poussière nous empêche de voir nos chaussures. En balayant l’air d’un geste sec avec la main en cornet, comme le font les enfants raflant les osselets sur le sol, on récupère l’équivalant de deux dés à coudre de poussière de charbon et de silice.
J’ai l’impression que nous sommes perdus et que nous ne retrouverons pas le chemin du retour mais je n’ose faire part à Auguste de mes angoisses existentielles de nouveau héros de la mine.
J’ai décidé de lui faire une absolue confiance ! Que faire d’autre ? Ai-je le choix ?
Dans cet instant je ressens de la gratitude, de la reconnaissance envers cet homme que je connais un peu et à qui je confie mon salut, parce qu’il est un maître dans son domaine, quelqu’un de compétent, de raisonnable, qui a une autorité certaine, respecté par tous ceux que nous avons croisés.
-Évidemment qu’il sait où nous allons!me dis-je.
Arrivés au pied d’un puits intermédiaire, entre deux niveaux, (bur) nous empruntons l’échelle métallique, aux barreaux glissants, pour rejoindre l’étage supérieur, d’où l’eau nous dégouline sur la barrette (casque) avant de retomber sur nos épaules et imprégner nos bleus.
Dans une galerie dans laquelle nous sommes contraints de nous déplacer courbés, tant le toit est bas et où les murs sont soufflés vers l’intérieur, je mes dis que nous marchons dans les pas de pionniers de la mine car cet endroit semble très ancien, éloigné de tout le reste de la mine.
-Bon, on va s’arrêter pour manger un peu! Tu peux faire briquet. Me dit mon cicérone.
-Mais…
Et je vois, pendue à un crochet du soutènement, tache sombre sur le mur blanc-sale, ma musette où je retrouve le casse croûte (briquet)que ma mère a préparé la veille. Par la suite, je remarquerai qu’il est d’usage d’échanger de la nourriture avec les compagnons qu’on appelle au fond camarades.
Aujourd’hui pour moi,ce sont de grandes tartines avec du pâté de lapin, spécialité de ma mère, à l’aide du hachoir à viande hérité par Jean et dont personne n’a voulu.
Auguste laisse un peu de pain sur le sol brillant et une petite souris rose, minuscule, aveugle, sans poils, sort de derrière un pied de soutènement pour le grignoter, sans crainte apparente.
Ce signe de vie, ici, au cœur de la terre, me surprend et m’émeut.
A mon étonnement, mon guide me dit que les souris sont pour lui de précieuses auxiliaires, puisque là où elles sont, il sait que l’air est respirable. On a déjà vu des souris grimper sur les parois jusqu’au dessus des musettes, et s’y laisser tomber pour un plantureux festin.
Même dans ces cas là, le mineur ne se fâche pas: c’est l’occasion de partager le briquet des autres…
Sur le chemin du retour, nous sommes passés par une taille en activité, baignée dans un halo de poussière et assourdis par le vacarme du convoyeur et des marteaux piqueurs déchirant l’espace clos d’intermittentes rafales de coups; mordant dans la veine de charbon pour en détacher les plus grosses gaillettes possible, laissant sur le front de taille des traces d’aiguille de piqueurs comme des dents d’un enfant dans son carré de chocolat.
Pour ne pas glisser vers le bas, je me cramponne au socle des étançons, soutènement métallique posé tous les deux mètres vingt, qui servent également à mesurer la largeur de taille abattue en un poste, et qui déterminera le montant de la paie aux pièces.
Auguste avance à quatre pattes, tenant dans la main droite sa lampe à acétylène dont la base lui sert d’appui pour progresser en remontant la taille.
Cette lampe à flamme est réservée aux cadres ou à ceux qui sont appelés à circuler en dehors des circuits très fréquentés. Elle est destinée à détecter le gaz grisou, qui, en alimentant sa combustion fait fortement monter la flamme, indiquant par ce fait la présence du grisou.
Aucune explosion n’est à craindre car le maillage entourant la flamme,s’il permet à l’air ambiant de pénétrer, l’empêche de ressortir le laissant confiné dans la lampe jusqu’à combustion complète du gaz.
Ce me fut un privilège de pouvoir passer cette première journée au fond dans ces conditions.
Ce monde particulier du fond,même si certains tentent de le décrire,reste à maints égards un univers incommunicable dans son ensemble.
Sous-jacentes demeurent toujours les menaces d'un effondrement,d'un coup de grisou,du déferlement de l'eau,du manque d'oxygène,qui impliquent de fait une réflexion sur la mort,sur l'indispensable solidarité en milieu hostile,comme celle des marins en mer,des alpinistes en cordées, des soldats au combat et même je pense chez tous ceux dont le sort est incertain et menacé.


Désormais,la conscience d’avoir vécu une expérience rare,d 'avoir initié avec l'espace souterrain une relation personnelle, d'avoir massivement et en un si court temps enrichi ma perception du monde et mon imaginaire,me conduisent à évoquer un genre d’initiation ,à l’image d’un récit que j’ai lu à Roubaix, où il était question de jeunes de tribus qu’on enfermait dans une hutte pour leur communiquer les secrets des hommes.
Le fond, pour les mineurs c'est l'endroit réservé aux hommes et en m'en autorisant l'accès, ils m'accueillent parmi eux,dans la grande famille des gueules noires.
Ce 25 Août 1958, j'ai laissé mon enfance au fond de la terre.
Graduche

par maurice devos le, 13/01/2009

J'ai jamais réussi à espliquer el ressinti del première dechinte, in t'lijant graduche, ché comme si j'avos été dins el'gayolle ché exactemint cha, mi em première dechinte chétot in 1953 au 9 ed'Lens
bravo pour el description

par PAILLART André le, 14/01/2009

Que dire de ce superbe sujet !...
Chapeau bas !
Le texte de par sa teneur, est plein de réalisme et d'émotions, les explications sont parfaites; et surtout, quelle littérature !...
J'ose espérer que Graduche nous fera partager prochainement de semblables chroniques passionnantes.
Petite remarque, concernant la lampe utilisée par le porion: le carburant n'était pas le carbure d'acétylène, mais la benzyne ou l'essence, propres aux lampes cuirassées grisoumétriques de type WOLF usitées par les gaziers ou la maîtrise à cette époque,
je pense qu'il s'agissait d'une lampe Arras ou Patent, dont les conditions de sécurité ont été revues en 1953 par les constructeurs.


 


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