Souvenirs de l'E.P.S. de Bruay (3)
par Ch'Zio le, 09/02/2006La seule critique que l'on puisse faire était l'absence totale d'orientation professionnelle.
Nos professeurs n'envisageaient pas de nous orienter vers d'autres débouchés que les carrières d'enseignant ou l'embauche dans les services administratifs ou techniques de la compagnie des mines. Paradoxalement, certains de mes camarades de l'école primaire, issus de l'émigration polonaise, avaient sans doute d'autres sources d'information et ont été orientés vers la préparation au concours d'entrée à l'école nationale professionnelle d'Armentières, puis aux écoles d'ingénieurs.
Au minimum on aurait pu dissuader les élèves d'origine modeste de s'orienter vers des études littéraires, même si celles-ci avaient leur préférence. Dans ce cas le manque de culture de base constitue un gros handicap et l'expérience a montré que très peu ont réussi, sauf dans les carrières de professeur de langues.
Relevons tout de même la clairvoyance de Monsieur RICHARD. Profitant de l'existence d'une section technique et d'ateliers au sein de l'E.P.S., il obligeait les élèves de section générale à préparer simultanément un certificat d'aptitude professionnelle, ce qui leur assurait un débouché en cas d'échec au brevet élémentaire. Quant aux reçus, le C.A.P. de menuiserie leur a été bien utile dans la vie pratique ou à la retraite…

