Qu'elle était verte ma vallée
par minloute le, 26/04/2006ché un liffe d' un anglais, Richard Llewellyn, liffe que j' a lu al' mason quand j' avo 14 15 ans , ouais ché l' avantache d' avoir eu des grantes soeurs et qu' ale sont parties del' barraque mais qu' ale zavottent laissé eune partie d' leurs liffes ed poche
ché un bio liffe sur les mines d' mémoire j' cro que ché au pays d' Galles mais j' in su pu sur, in i vo les conditions d' vie des mineurs au début du 20 ème sièque et ché un bio liffe , d' ailleurs i n' ont fait un flime dans les années 50 , j' cro bin
mi aussi j'a lu ch' liffe là à l' époque du lycée et j'avos adoré, j' l'a prété à eune copine et j' l'a jamais arvu bien sur, j' pense qu'in l'trouve toudis j'vas ptete l' racater d'ailleurs
et dins l' même genre y a aussi la citadelle d' AJ Cronin
ces deux histoires se passent en angleterre mais on se croirait chez nous
Très heureux de voir que tous les 2 vous aviez lu ce livre ; car moi aussi je l’ai lu dans mon enfance et c’est un des plus beaux livres que j’ai lus.
C’était l’hiver ; après le repas du soir, je m’asseyais dans un coin de la cuisine, derrière la porte, entre le vaisselier et le tabouret sur lequel était posé le TEPAZ avec son couvercle haut parleur appuyé contre le mur.
Et pendant des soirs et des soirs, j’ai lu cette histoire tragique en écoutant en boucle un 45 tours sur lequel il y avait face A l’adagio d’Albinoni et face B l’aria de JS Bach.
C’est peut-être la première fois qu’un livre m’a fait pleurer autant et meurtri aussi profondément ; cette fatalité sordide qui s’acharnait sur cette malheureuse famille de mineurs me tirait des larmes sans fin. Ce livre avait une puissance descriptive extraordinaire ; j’étais dans la cuisine très éclairée et cependant je baignais dans la noirceur et l’obscurité la plus effrayante. Tout était noir dans ce livre, sauf le titre.
Dès que le disque s’arrêtait, je le retournais et mettais l’autre face. C’était un gros livre avec beaucoup de pages. Plus de 50 ans après j’en suis encore retourné lorsque je vois ce titre sublime « qu’elle était verte ma vallée » tellement empreint de nostalgie et de rêves enfouis dans la suie et les brumes froides de l’hiver. Et rien que d’entendre les premières notes de l’adagio ou de l’aria, j’ai la gorge qui se serre.
Le film qui en a été tiré m’avait déçu car on y voyait surtout les luttes sociales et les combats des mineurs ; alors que ce qui m’avait touché dans le livre, c’était surtout le quotidien de ces enfants pleins de vie qui voulaient croquer la vie à pleines dents et qui s’éteignaient inexorablement dans les noires spirales de leurs destinées inexorables et tragiques.
Un autre livre m’avait fait aussi un fort effet : c’étaient « les Indes noires » de Jules Verne; mais là aussi le film m’avait déçu.