l'impôt oeuf en 1918
par Marie-Claire le, 17/09/2006Pendant la grande guerre , les récoltes en tout genre n'étaient pas laissées intégralement à leurs jardiniers et les kommandanturs avaient aussi instauré un impôt "oeuf", dans les villes occupées
chaque agriculteur ou particulier possèdant un poulailler devait fournir mensuellement un nombre d'oeufs aux autorités occupantes
Seul les mineurs étaient exemptés de cet impôt si ils ne possèdaient pas plus de 5 poules pondeuses
il faut savoir que l'occupant avait besoin du travail des mineurs, le mineur avait donc quelques "privilèges" , j'ose à peine écrire ce mot, disons qu'il avait droit à quelques rations supplèmentaires quant à tout ce qui était nourriture
Il est bien sur interdit de prendre en pension les poules d'amis non mineurs .....
toute infraction est passible du conseil de guerre et d'une amende ...
en mai 1918 le nombre de poules par travailleur est limité à 10, ce qui implique le sacrifice des excèdents, mais en juin il est interdit de tuer ou vendre les poules au-delà de 10, les excèdents sont donc pour les autorités allemandes
et pas plus d'un coq pour 10 poules ..
J'ai lu celà dans un livre passionnant, je vous raconte juste cette histoire d'oeufs qui peut paraitre anecdotique, mais l'accumulation de ce genre de choses reflète bien le climat qui devait règner et peser à l'époque sur la vie quotidienne et je dirais que l'on ne lit pas tout celà dans les livres d'histoire
Ce livre je vous le recommande chaudement si vous voulez vous faire une idée très précise de la vie dans le bassin minier et du travail dans les mines, sous l'occupation, pendant la première guerre mondiale, on y trouve également de très nombreuses photos
Ch'Zio nous l'avait déjà recommandé, moi je l'ai acheté à Lewarde, mais il doit être en vente sur le site de la voix du Nord
TRANCHEES ET BOWETTES de Pierre THOMAS aux éditions La Voix du Nord

