1893 la réaction du syndicat des mineurs
par minloute le, 13/05/2005Le syndicat se rend compte de la désorganisation au sein des différentes compagnies.
Ses leaders cependant prêchent la modération, car ils savent que certaines compagnies souhaitent une grève pour permettre l'écoulement de leurs réserves importantes de charbon et, pendant ce temps, ne pas payer les ouvriers.
La situation est grave, l'agitation gronde.
A la réunion des délégués syndicaux exposent justement leurs problèmes.
Tous admettent sauf ceux de Bruay et d'Hénin Liétard, que les salaires sont moindres.
Pour Bruay, Henri Cadot prend la parole.
La position de nos camarades n'est pas aussi mauvaise que dans les autres compagnies; mais ils sont l'objet de tracasseries vexatoires.
Aussi ai je pour mission de m'associer à toutes les décisions prises ici....
Dans la salle, beaucoup de délégués syndicaux pronent la gréve.
Casimir Beugnet de Béthune, et Duc, de Bruay ne repoussent pas l'idée.
"Il faut être prudents, nous sommes liés par la convention d'Arras, qui a fixé le taux des salaires.
Les français ne comprendraient pas que nous déchirions un contrat de travail signé par les ouvriers et les patrons.
Avant d'entreprendre toute action d'envergure, il est nécessaire de faire des démarches auprés des compagnies et d'épuiser tous les moyens de conciliation."

